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5ème jour, 3 décembre

« Déployer notre 4ème vœu et être protagonistes dans les services de la table où le pain est partagé à tous »
Accueil
« Émilie voulut en 1850 transmettre son autorité́ de « Bonne Mère » à la Mère Céleste, la « Très sainte et très auguste Mère du Verbe de vie ». Ce fut un geste plus que symbolique parce que, de cette façon, elle remettait l’accompagnement spirituel de toutes les sœurs actuelles et futures à la sainte Vierge. Être de la famille nommées sœurs de l’Immaculée Conception ne signifie rien d’autre que de partager avec Marie l’accueil inconditionnel du Fils de Dieu dans notre condition humaine ». (En esprit de foi, p.99).
La Sainte Vierge nous accompagne, elle chemine avec nous depuis le début de cette neuvaine. En ce cinquième jour, à travers le thème qui nous est proposé́, Sainte Émilie nous rappelle sa place dans notre mission : « Persuadées que tout apostolat est un mystère de rayonnement divin, les sœurs et les laïcs chercheront le secret de leur fécondité́ apostolique près de Marie, première apôtre, dont la mission fut de donner le Christ au monde à travers une vie de prière, d’effacement et d’humble service. (Const. 1850)
Chant : un grand champ à moissonner
MrMateo38 : (https://www.youtube.com/watch?v=O_A_TGZ3rCU
Un grand champ à moissonner, une vigne à vendanger
Dieu appelle maintenant pour sa récolte
Un grand champ à moissonner, une vigne à vendanger
Dieu appelle maintenant ses ouvriers
Vers la terre où tu semas le désir de la lumière
Conduis-nous, Seigneur
Vers les cœurs où tu plantas l'espérance d'une aurore
Nous irons, Seigneur
Un grand champ à moissonner, une vigne à vendanger
Dieu appelle maintenant pour sa récolte
Un grand champ à moissonner, une vigne à vendanger
Dieu appelle maintenant ses ouvriers
Vers la terre où tu semas le désir d'un monde juste
Conduis-nous, Seigneur
Vers les cœurs où tu plantas l'espérance d'une alliance
Nous irons, Seigneur
Un grand champ à moissonner, une vigne à vendanger
Dieu appelle maintenant pour sa récolte
Un grand champ à moissonner, une vigne à vendanger
Dieu appelle maintenant ses ouvriers
Réflexion sur le thème
I. Sœurs et laïcs en mission, protagonistes dans les services « de la table où le pain, nourriture corporelle, est partagé à tous »
Le but du processus synodal introduit par le Saint Père, consiste à nous préparer nous-mêmes, nos communautés et nos structures ecclésiales à la communion et à la mission pour lesquelles Dieu nous appelle. Nous devons renouveler notre engagement envers la mission de l’Église. Ce renouvellement est grandement nécessaire en cette période de multiples défis mondiaux notamment, la période post Covid 19, la guerre en Ukraine, la recrudescence du terrorisme et des coups d’État militaires en Afrique avec un climat social instable, des griefs liés à la corruption et au non-respect des droits fondamentaux du peuple par les gouvernements. Partout dans le monde, nous voyons les forces des inégalités économiques croissantes, la dégradation de l’environnement et le changement climatique. (Cf. Un compagnon de poche pour la synodalité : voix d’Afrique, Nairobi 2022)
Nous sommes invités à écouter le Saint Esprit qui nous aide à lire les signes des temps et à remplir la mission de l’Église qui veut donner le pain de la paix, de la justice, de l’égale dignité́, enfin, le pain de l’amour du prochain.
Sainte Jeanne Émilie, femme en mission, femme portant le pain aux pauvres
Pour Émilie, donner le pain aux pauvres c’est d’abord : « Priez beaucoup pour les personnes confiées à vos soins ; donnez-vous à elles sans réserve pour procurer leur bien spirituel ; témoignez à toutes de la douceur, du zèle et du dévouement, sans faire acception d’aucune ; ayez cependant une sainte prédilection pour les pauvres, les petits, les faibles, les affligés... » (Dir. Sp. Ch.15).
Silence
II. Émilie, Femme d’une claire vision missionnaire
L’essentiel de notre 4ème vœu se résume au zèle missionnaire, à la rencontre des pauvres et membres souffrants du corps du Christ quels qu’ils soient. C’est l’option qu’Emilie a faite : annoncer Jésus Christ, au-delà même des frontières de la France.
Émilie, une femme ardemment missionnaire, brûlante de zèle pour le Royaume, dans un contexte historique qui poussait à regarder hors du pays natal et à envisager la première évangélisation chez des peuples qui n’avaient pas encore entendu proclamer la Bonne Nouvelle. Elle ouvre sa congrégation naissante à l’universel. Elle désire partir…
Aujourd’hui, rendons grâce pour les merveilles de Dieu sur notre congrégation qui célèbre 175 ans de présence missionnaire au Sénégal. Relisons ces extraits de la Lettre aux premières missionnaires qu’Emilie leur a adressée.
«Que le Dieu de miséricorde daigne vous parler au cœur, écoutez-le et ne vous refusez à rien de ce qu’il vous demander…
Quelle mémorable époque, en effet, pour vous ! Vous entrez dans une voie si particulièrement digne de votre reconnaissance la plus intime ! Fût-il jamais de plus sublime mission que celle de faire connaître Dieu, de le faire servir et aimer par âmes qui n’auraient jamais eu ce bonheur. C’est là une grâce de prédiction. La vie proprement apostolique ! O mon Dieu ! Quel immense avantage pour l’âme qui y est Appelée ! »
Bénissons Dieu pour nos missionnaires d’hier et d’aujourd’hui !
Parole de Dieu : Mathieu 14, 13-21
En ce temps-là, quand Jésus apprit la mort de Jean le Baptiste, il se retira et partit en barque
pour un endroit désert, à l’écart.
Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades.
Le soir venu, les disciples s’approchèrent et lui dirent :
« L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! »
Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. »
Jésus dit : « Apportez-les moi. » Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ;
il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule.
Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés.
On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins.
Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.
Réflexion
Jésus connait la faim de ceux qui le suivent, il en a pitié́ mais il ne veut pas agir « tout seul », il demande donc aux apôtres de s’en occuper ! Et ceux-ci n’ont rien ! Finalement ils trouvent 5 pains et 2 poissons, c’est bien dérisoire en comparaison de ce qu’il faudrait pour nourrir toute cette foule ... alors seulement, Jésus va agir à partir de ce « petit rien » partagé et offert. Jésus nous y donne une très grande leçon : lui apporter le peu que l’on a et alors Il en fera de très grandes choses !
Temps de silence et d’intériorisation
-
Devant le minimum vital qui manque à ceux qui nous entourent, quelle est la mission qui nous incombe pour le service de la table ?
-
Devant la crise de l’esprit religieux, de la foi et de la confiance en l’absolu de Dieu dans la mission. A quels défis le Dieu Seul d’Émilie nous appelle-t-il aujourd’hui ?
-
Avons-nous réellement cette foi que Jésus peut faire de grandes choses à partir de notre faiblesse humaine ?
Temps de partage
Magnificat ou prière adressée à la Vierge du pays où nous sommes en mission.
6ème jour, 4 décembre

"Le regard "immaculé", contemplatif, nous permet de nous découvrir et de nous reconnaître comme sœurs et frères, personnes aimées".
Accueil
Au sixième jour de la neuvaine, nous voulons découvrir les secrets d'un "regard immaculé et contemplatif". Pour ce faire, prenons un moment pour faire l'exercice suivant.
Tout d'abord, demandons la grâce d'ouvrir nos yeux au secret d'un regard immaculé, "contemplatif" et libre !
(Placer cette image de façon à ce que tout le monde puisse la voir...)
Des regards qui rapetissent - Des regards qui humilient - Des regards qui condamnent
" CONTEMPLER DE NOS PROPRES YEUX, POUR VOIR UN PEU PLUS CLAIR, MÊME SI NOUS TÂTONNONS POUR Y ARRIVER". (CIS II4.1.1851)
Des regards qui jugent - Des regards qui interdisent... accusent.....tuent...
Des regards qui ont pitié... Accompagnent... Apaisent… Donnent VIE...
Après un moment de silence, nous partageons ce que ces phrases nous invitent à faire.
Il est certain que nos yeux perçoivent les choses d'une manière particulière et que nous ne sommes pas capables de tout voir, ni de tout comprendre. La plupart du temps, ils se produisent d'une manière très différente de ce que nous attendons...
En quoi consiste donc un regard "immaculé et contemplatif" ? Le mot "in -maculate" signifie "sans tache". Nous pourrions dire qu'un regard sans tache, immaculé, est la capacité d'apprendre à se voir et à se reconnaître "dans notre condition de personne aimée et digne", en acceptant nos obscurités, nos limites, nos fragilités, nos peurs, nos processus de croissance.
Le regard que nous portons les uns sur les autres peut être une source de préjugés (ou de péchés). Souvent, le regard que nous portons les uns sur les autres peut nous aveugler, rendant certains visibles et d'autres invisibles.
Chant : María Mírame o Dame, Señor tu mirada (Marie regarde-moi ou Donne-moi ton regard, Seigneur) ou autre de votre choix